top of page

Une enfant de 4 ans confiée à son père malgré plusieurs signalements

Dernière mise à jour : 7 oct. 2018


Voici une autre histoire, édifiante: malgré un nombre important de signalements par différents professionnels, la justice a décidé de confier une fillette de 4 ans à son père, qu'elle a accusé, notamment devant des policiers, d'avoir commis sur elle des abus sexuels répétés.


Un père fou furieux


Pour résumer le contexte dans lequel sont survenues les révélations de l'enfant, il faut savoir que le père, qu'on appellera V, ne voulait pas d'enfant, s'est montré agressif dès le début de la grossesse, et d’une grande violence dans les semaines suivant la naissance de l’enfant.


La mère a dû quitter sa ville et son logement avec son bébé. Le père avait des crises de plus en plus fréquentes et graves, qui sont même passées par une séquestration.


La plainte de la mère contre "V" a été classée sans suite.


Comme souvent, ce qu'il a dit aux différents intervenants a été pris pour parole d'évangile.

Pendant deux ans, les rapports sociaux et expertises sont à charge contre la mère. Elle est accusée par exemple d'avoir "fantasmé" (encore une chose habituelle dans ces dossiers), et d’être partie pour priver le père de l’enfant.


Un "expert" psy recommande de confier la petite à son père alors qu'elle a à peine un an. Heureusement la JAF ne suit pas mais "la mère doit apprendre à faire confiance au père" …


Pendant ce temps, "V" a d'bord obtenu un droit de visite médiatisé, puis sans médiateur, un droit de visite élargi.

La mère échappe de peu à un retrait de garde….au seul motif du très jeune âge de l’enfant, non sans qu’elle soit accablée de tous les torts dans les jugements.



Quand la parole de l'enfant ne pèse rien


Dès les premiers séjours chez son père, fin 2015, l’enfant avait montré des perturbations constatés non seulement par la mère, mais aussi par les personnels de crèche et la pédiatre (maladies à répétition, troubles du sommeil, agitation, stress…)


Neuf mois après le premier séjour, âgée de 2 ans et demi, la fillette explique notamment : "il a mis le zizi dans la zézette " en incriminant d’abord un membre de la famille présent chez son père.


Bien qu'étant sous le choc, la maman avait conscience qu'elle était était obligée de confier l'enfant au père pour 15 jours lors des prochaines vacances.


Au retour, la mère découvre le sexe et les parties anales de son enfant, tuméfiés…enflés, avec des griffures à l'entrejambe.

Un médecin est immédiatement appelé. Il constate les lésions et l’enfant se confie, incriminant cette fois non seulement ce membre de la famille, mais également son père.


Et le lendemain, à l’hôpital, le professeur Chef des Urgences Pédiatriques rédige le premier signalement au Procureur qui donne lieu à l’ouverture d’une enquête pénale.



Plus de 5 signalements de professionnels


D'autres signalements suivront émanant de psychologues, d’une présidente d’association et de la maîtresse de l’enfant. La mère décide alors ne plus confier l’enfant au père. Elle dépose plainte suite à de nouvelles révélations de l’enfant, écrit au Procureur pour expliquer l’urgence de la situation …


Mais, l’enquête est classée sans suite en décembre 2017 sans qu'une investigation sérieuse n’ait été menée.


Lors de l’appel JAF du père, le tribunal d’Aix-en Provence décide de confier l’enfant au père, avec des droits de visite et d'hébergement un week-end sur deux pour la mère.


Trois semaines plus tard, une audience auprès du juge des enfants (JDE) était prévue. La maman décide donc de ne pas exécuter le jugement, espérant que le JDE allait protéger l'enfant.


Or, la sanction est aggravée : le JDE prévoit de confier l’enfant à plein temps à son père d’ici peu. La mère n’aura que quelques heures de visite médiatisée par mois en présence d’un tiers, et un placement provisoire avec DVH classique pour le père est ordonné de façon transitoire.


2 927 vues0 commentaire
bottom of page