Une fillette de 4 ans a déclaré à plusieurs reprises, et à plusieurs personnes, que son père avait commis sur elle des abus sexuels qualifiables de viols, qui l'ont gravement perturbée. Suite à des non-représentations de l'enfant, la petite a été confiée à son père par le JAF.
Il s'agit d'une affaire qui n'est pas encore enterrée : il n'y a pour l'instant pas de classement sans suite et une instruction vient d'être ouverte suite à l'intervention de l'association qui suit ce dossier, EPAPI.
Une fillette placée chez son père
Il est donc important de suivre la procédure de près, et d'apporter un soutien à la maman, si le besoin se présente.
Un blog vient d'être lancé, pour relater cette affaire.
Les noms ont été modifiés.
Le blog parle donc "d’une enfant de 4 ans (2016), Marie. Après une visite chez son père, Marie confie à sa maman que « papa lui a fait mal à la toutoune, aux fesses et dit qu’elle a peur » Carla, sa maman a eu la présence d’esprit d’enregistrer les dires de Marie à l’époque des faits, nous avons écouté son SOS où se mêle la peur, la peine et l’horreur".
On lit également que la maman "a contacté notre association début Août 2018 pour nous demander de consulter son dossier, ce que nous avons fait. Dans ce dossier très volumineux (plus d’une centaine de pièces, telles des attestations, dessins « explicites ») trois choses nous ont interpellées
Le SOS de la petite Marie âgée de 4 ans (2016) Un appel au secours déchirant
Une expertise gynécologique et obstétrique ordonnée par la justice (2016) qui met en avant des faits de pénétration digitale.
Deux signalements effectués en 2018 de la part d’un professionnel de santé qui suit Marie. Ce professionnel veut mettre à la disposition de la justice les enregistrements vidéos des séances effectuées avec l’enfant.
A ce jour ce professionnel n’a toujours pas été entendu et les vidéos n’ont pas encore été visionnées par la justice. Précisons que ce professionnel a été choisi par le père de Marie, donc aucun lien avec la maman !"
Le problème, c'est que la maman a tenté de soustraire l'enfant aux droits de visite du père, si bien qu'un JAF a décidé de la placer chez celui-ci.
La parole de l'enfant ignorée
Encore une fois, cette affaire montre que les enfants peuvent dire ce qu'ils veulent, des professionnels peuvent corroborer leurs propos et même faire des signalements, eh bien rien ne se passe.
Le parent dénoncé par l'enfant est certes présumé innocent, mais il faut envisager des mesures de protection en urgence pour les enfants dès lors qu'ils désignent un parent comme agresseur.
Si la justice veut éviter le risque (extrêmement marginal, moins de 2% selon le rapport de Jean-Luc Viaux il y a quelques années) de fausses accusations, et éloigner l'enfant du parent protecteur qui pourrait le manipuler, alors il faut placer l'enfant dans une famille d'accueil le temps de mener la procédure.
Or dans ces affaires, l'enfant est presque toujours confié à celui qu'il a dénoncé, l'autre parent étant forcé à ne plus évoquer les abus sous peine de ne plus voir son enfant du tout, voir d'être privé de l'autorité parentale.
Une mobilisation sera probablement organisée dans le cadre de cette procédure.
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