Une maman, M., est obligée par la justice française de ramener ses deux enfants en France, dans les jours qui viennent. En Argentine, un quotidien national a relaté cette affaire, rappelant la situation de danger si les enfants sont confiés à leur père comme le réclame la justice française.
Elle avait quitté le pays en 2016 dans un contexte où ses deux fils âgés de 6 et 3 ans ont montré un comportement anormal et très sexualisé, et évoqué des abus sexuels commis par leur père. Par ailleurs, elle n'a jamais réentendu parler des plaintes qu'elle a déposées pour défendre ses enfants.
Les enfants ont répété leurs dires devant la police, devant des médecins et devant plusieurs personnes mais la justice n'en a pas tenu compte.
Le père a obtenu la garde exclusive en l'absence de M., et la justice française demande aujourd'hui le retour des enfants chez leur père.
Le 2 septembre, le quotidien argentin Clarin a publié un article qui raconte l'histoire de cette maman qui a fui la France pour préserver ses fils de 6 et 8 ans.
"En France ils me voient comme une criminelle", explique-t-elle, "si je rentre ils vont prendre les enfants et je ne pourrai plus les voir".
L'article explique qu'elle est venue en Argentine, pensant ne pas être extradée, et qu'il y a des attestations de psychologues en France et en Argentine qui confirment les propos des enfants. Et de citer une expertise qui conclut que les probabilités que les faits soient réels sont "très élevées".
L'article suggère même les exceptions à l'application de la convention de La Haye, sur laquelle se base la France pour exiger le retour des enfants: la situation de menace sur l'enfant, qui n'est jamais prise en compte dans ces dossiers.
Les enfants doivent toujours rentrer début septembre, et la maman été condamnée à 12 mois de prison fermes pour soustraction de mineurs.