Depuis deux ans, la petite Marie a été confiée à son père, bien qu'elle ait expliqué qu'il avait commis des abus sexuels. Le 13 décembre, rendez-vous devant la cour d'appel de Nîmes à 14 h 30 pour soutenir la maman avant une audience devant le juge des enfants, au sujet de la garde de la petite.
On a déjà parlé de cette petite fille, qui a décrit à sa mère et à plusieurs intervenants dans le dossier des abus sexuels commis par son père. Elle a d'abord dit, après avoir passé plusieurs mois avec son père, sans voir sa mère, que "papa m'a fait bobo". Puis elle a expliqué plus en détails comment les choses se passaient, chez son père.
Plusieurs collectifs suivent ce dossier.
Depuis deux ans, l'enfant a donc parlé. Mais les juges ont réduit l'affaire à un conflit parental et la petite, âgée de 4 ans, a immédiatement été confiée à la garde exclusive de son père.
Celui-ci fait tout pour couper les liens entre la mère et l'enfant si bien que la petite ne voit sa mère que très occasionnellement (il se défile souvent pour amener l'enfant), toujours en présence d'éducateurs, et elle ne peut pas l'appeler.
Le 13 décembre, la maman de Marie va demander à obtenir la garde de sa fille: en effet on lui reproche rien. Il n'y a aucun motif pour justifier de couper à ce point les liens maternels.
Cette maman n'a commis qu'une faute: tenter de soustraire son enfant à la décision de justice qui l'envoyait vivre chez le père qu'elle avait pourtant dénoncé, avec ses mots d'enfant.
Mais dans nos lois, il y a un texte qui parle de l'"état de nécessité":
Selon l’art 122-7 "n’est pas pénalement responsable la personne qui, face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s’il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace".
Cet article n'est jamais reconnu dans les cas de viols sur mineur. Au contraire, la victime est souvent envoyée vivre chez l'abuseur, et éloignée du parent protecteur.
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